Le congrès synodal de l’église protestante allemande – Deutscher Evangelischer Kirchentag (DEKT) - est un événement allemand d’ampleur internationale qui a lieu tout les deux ans et se déroule sur plusieurs jours.
 
Lors de cette semaine, différentes conférences, débats et activités sont organisés afin de travailler sur l’avenir de la société, dans différents domaines : sociale, éducatif, politique et interreligieux. Le DEKT 2017 s’est déroulé dans  la capitale allemande, Berlin et à Wittenberg sous le slogan « Tu me vois ». Cette année, le DEKT souhaite ne plus travailler uniquement de manière cérébrale mais tente également de penser l’avenir avec le coeur, c’est dans ce cadre que le Cheikh Bentounes et la Voie soufie Alâwiyya ont été invités pour le 27 – 28 mai 2017.

 

 

Table ronde avec le Cheikh Bentounes et Prof. Dr. Angelika Neuwirth, arabisante, Berlin

 

Un autre Islam - 27 mai 2017

 

Extrait de l'intervention du Cheikh Bentounes, Leader spirituel de la Voie Soufie Alâwiyya

 

"Pour nous le Coran, c'est le Verbe vivant. Ce n'est pas un livre, c'est un dialogue; il invite au dialogue. Le Coran c'est le dialogue entre l'acteur suprême, qui est le Divin, puisque c'est la parole de Dieu et l'individu, la personne. Quand on le lit pour faire la prière, on le lit au présent. On ne le lit pas au passé. On le lit comme s'il se révélait à l'instant même où on le lit.

 

Quand le Coran dit: "Qul huwa-L-lâhu ahad" (Dis, il est Dieu, Unique), il ne s'intéresse pas à l'histoire ancienne, il s'intéresse au présent. "Dis". Donc pour la tradition soufie, le Coran est un lien. Nous sommes là au début du mois de Ramadan, donc ce mois béni où la révélation est descendue. Il y a eu une descente. C'est-à-dire que Dieu s'est manifesté pour descendre vers l'humain, vers le monde de l'humain, par la parole.

 

 

 


Donc cette relation, pour ne pas dire magique, c'est une relation spirituelle, c'est une relation de joie, de bonheur. Elle est exigeante. Elle est exigeante dans le sens où il faut accepter de faire un pas en dehors de son égo. Quand je regarde ces êtres, ils sont mes frères et mes soeurs. Si je les vois en Chrétiens, en Juifs, en croyants, ou non-croyants, ce lien de la famille est rompu.
 
Le Coran m'invite à regarder la création, telle qu'elle est, voulue par Lui, pas comme moi je la veux, telle que Dieu la veut. Le Coran fait parler la fourmi. Qu'est-ce qu'elle a à faire dans le Coran? Il parle de l'Eléphant, de l'Arraignée et puis il y a la sourate de Marie, la sourate des Prophètes, la sourate de Moïse, la sourate du Soleil la sourate de la Lune, la sourate de l'Etoile. Donc toute la création est vivante, parlante, agissante. Le Coran est fait pour ceux qui le méditent. Pas pour ceux qui prennent dans le Coran des préceptes guérriers, politiques et veulent contraindre les gens à les appliquer.
 
La foi c'est par l'amour, ce n'est pas par la violence. Voilà comment le soufi essaie dans la mesure du possible de jouir, parce que c'est une jouissance, un plaisir de la lecture du Coran est notamment durant ce mois de Ramadan."

 

 

Die singenden Derwischen des Alawiyya Ordens

 

Les derviches chanteurs de l'ordre soufi Alâwiyya

 

Le congrès synodal de l’église protestante allemande le 27 mai 2017 à Berlin