Intervention du Cheikh Bentounes ONU
Nations Unies, New York, 14 juillet 2017
Réunion du plan d’action pour les leaders religieux et les acteurs afin de prévenir l’incitation à la violence qui pourrait conduire à des crimes d’atrocité.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je suis le Cheikh Bentounes, représentant de l’ONG internationale AISA auprès de l’ECOSOC. Je voudrais remercier mon ami Monsieur Adama Dieng de nous avoir invité à cette prestigieuse rencontre pour échanger et contribuer à semer ce germe d’espoir que nous attendons tous avec impatience pour une réconciliation de la famille humaine.
Depuis de longues années AISA ONG travaille dans le cadre de cette réconciliation sur le terrain et notamment avec les jeunes. Et je vois que malheureusement la place des jeunes ou de la jeunesse dans une discussion aussi importante n’est pas, à mon sens, soulignée avec l’importance qui lui est dûe. N’oublions pas que ce que nous cherchons, ce n’est pas une paix, seulement l’absence des conflits mais une paix qui est inscrite comme un état d’être au niveau des consciences.
Et pour arriver à ce but il faut que nous investissions dans l’éduction à la Paix, l’éducation à la Culture de Paix.
Je voudrais souligner aussi que la place de la femme et l’importance de la femme doivent être une priorité pour nous parce que la femme c’est la première école, c’est la mère, et c’est elle qui va donner les premières empreintes dans notre propre vie. Aujourd’hui nous parlons de leaders religieux mais n’est-il pas venu le moment de se poser réellement la question, en tant que leader religieux moi aussi représentant une des grandes confréries soufies de l’islam, je voudrais poser cette question aux religieux et aux responsables religieux. N’est-il pas venu le moment où ils doivent regarder dans leurs propres écrits scripturaires les germes qu’il y a de la violence et comment pouvoir les traduire et les concevoir en apportant un éclaircissement afin que la famille humaine puisse se réconcilier et reconstruire l’avenir.
Merci beaucoup.