Exposition : l'Emir Abd el Kader, Un homme, un destin, un message (1808-1883)


« Nous découvrons en lui ce qui échappait à ses contemporains : cette étincelle prophétique que le Ciel n'accorde qu'une ou deux fois par siècle à des âmes privilégiées. »

M.-E. Naegelen (ancien ministre, ancien gouverneur de l'Algérie)


L'Emir Abd el-Kader

 

Homme d'Etat exceptionnel, artisan incontestable de l'histoire, l'Emir Abd el-Kader fut reconnu par ceux qui l'ont combattu, non seulement pour ses qualités de militaire et de stratège mais aussi pour sa grandeur morale et son humanisme. Né et éduqué dans un milieu soufi, fin lettré rompu à la philosophie grecque et aux diverses sciences islamiques, il devint le soufi inspiré tel que son ouvrage majeur « Al Mawaqif » en témoigne.

 

Tout à la fois homme d'action et de méditation, de tradition et de progrès, de raison et de foi, l'Emir Abd el-Kader fut un véritable trait d'union entre l'Orient et l'Occident. Au-delà des circonstances historiques, son message en faveur d'un dialogue fécond entre les cultures et ses qualités universelles restent aujourd'hui d'une grande actualité.

 

Cet homme, véritable visionnaire, exemple d'ouverture à l'autre, de dialogue, de fraternité, de paix et de spiritualité a laissé une œuvre considérable composée d'écrits philosophiques, poétiques, spirituels et d'une correspondance d'une valeur inestimable témoignant ainsi et pour toujours du comportement chevaleresque et de la noblesse d'esprit de la Futuwwa.

 

 
Emir Abd el-Kader
Portrait d'Abd el-Kader (Alger, Ziani)
Emir Abd el-Kader
Portrait d'Abd el-Kader (Amboise, Martine Le Coz)
Emir Abd el-Kader
Portrait d'Abd el-Kader à Damas 1880 (E. Koujat)
 

Parcours de l'Exposition

 

Conçue en 2002, par Setty G Simon-Khedis (commissaire générale) pour l'association AISA et l'association Terres d'Europe, l'exposition intitulée Abd el Kader un homme, un destin, un message brosse le parcours exceptionnel de ce destin hors du commun.


Ayant obtenu le label officiel de l'AFAA (agence française de l'action artistique) et du Commissariat de l'Algérie en France, elle est citée dès l'ouverture officielle de Djazaïr 2003 : une année de l'Algérie en France par le ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin ; puis, elle est également remarquée par monsieur Xavier Darcos, alors ministre délégué à l'éducation scolaire , dans une de ses allocutions officielles « ...pour tenter de comprendre la nature des liens qui unissent l'Europe et le monde musulman, c'est en dépit des affrontements du passé et des drames récents, le terme de « dialogue » qui me paraît le plus juste et sans doute le plus adapté : c'est d'une histoire à deux voix dont il est ici question, deux voix sans cesse mêlées, entrecroisées, s'interpellant, se complétant mutuellement. A nous de le faire comprendre, et surtout de mieux le faire savoir... Je me réjouis, que le cycle de manifestations liées à l'année de l'Algérie en France, en 2003, comprenne notamment une exposition sur l'émir Abd el Kader : qu'elle serve largement à l'instruction des jeunes qui nous sont confiés, surtout si elle est de qualité, discussions et expériences pédagogiques. »

 

Historique

 

Ainsi, traduite en plusieurs langues, elle continue de circuler depuis le 14 décembre 2002 (célébration du 150ème anniversaire de sa libération par Napoléon III) et est présentée dans des lieux prestigieux tels : l'Institut du Monde Arabe (Paris), le Musée Condé (Chantilly), le Musée de la mer (Île sainte Marguerite - Cannes), le Musée Départemental (Gap), la Basilique de Notre Dame de la Trinité (Blois), le Conseil de l'Europe (Strasbourg), le Château royal (Amboise) et dans les Mairies de nombreuses autres villes de France (Besançon, Boulogne sur Mer, Bordeaux, Chalons, Grenoble, Lille, Montélimar, Roubaix, Toulouse, Tourcoing...).


En Algérie, elle a été inaugurée au Palais de la Culture (Mostaganem) par le Président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika le 10 février 2004 et présentée au Musée Ahmed Zabana d'Oran ainsi qu'à plusieurs reprises à Mascara. Elle est notamment restée au Siège de la Sonatrach d'Oran pendant trois mois et demi. En 2009, elle est présente pour le lancement du Centenaire de la Tarika Alâwiyya au Palais de la culture (Alger) puis dans diverses willayas telles Adrar, Béchar, Timimoum, etc...


Traduite en japonais, elle a été présentée à Tokyo en mars 2005 (Université de Tsukuba), au Siège de l'ONU à Genève en avril 2006 (anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme), à Doha (Qatar) en février 2007 (Rencontre mondiale des Croix et Croissants rouges), puis à Annecy en mars 2007.


Dans sa version en langue arabe, elle a accompagné le colloque intitulé « al Amir Abdelkadîr al Jazaïri fî Dimasq » et ce, dans le cadre de Damas 2008, capitale de la culture arabe. Les presses télévisées et écrites, de par le monde, ont rendu compte régulièrement du succès de ces évènements et le public (plusieurs milliers de visiteurs) a été toujours très enthousiaste comme en témoignent les Livres d'Or.

 

 
Signature du Livre d'or de l'exposition par le Cheikh Khaled Bentounès à l'IMA (Paris, 14/12/2002)
Inauguration par le Président Abd al-Aziz Bouteflka, rencontre nationale des zaouias à Mostaganem (10/02/2004)
 
Table ronde à l'IMA (Paris, 14/12/002) • Cheikh Khaled Bentounès et le regretté Bruno Etienne
Université de Tsukuba (Japon)